vendredi 16 novembre 2012

Vendredi 02 novembre - Benco Box + Les Prouters + Les Tritons Ripailleurs @ Secret Place / Allier

Plusieurs options s'offraient à moi pour ce vendredi 02 novembre : une initiative originale sur Nevers, avec un apéro au pub la Licorne où les groupes locaux venaient présenter et vendre leur merchandising, ou un concert punk rock à la sauvage en Auvergne. 
C'est finalement l'envie de changer d'air qui aura été la plus forte et on part sur le coup des 18h30 direction l'inconnu et le trou du cul du monde de l'Allier. Bien nous en a pris de partir plus qu'en avance, on s'est bien perdu pour y aller, merci Mappy et ses plans de merde mais on a été sauvé par les gendarmes de Saint-Pourçain-sur-Sioule qui nous ont mis sur la voie à suivre ! Direction donc Saint-Germain de Salles, on tombe direct sur les panneaux 'Tritons' qui nous guident jusqu'à la grange où se déroule un petit concert à la sauvage comme je les aime. On est un peu en avance et on est accueillis plus que chaleureusement par les prioritaires des lieux, un couple de gens un peu baba cool, aidés par leurs enfants et leurs copains. Leur grange a été mise à disposition pour un concert en soutien au FIFI, petite asso du coin qui se la bouge grave côté ciné et musique ! Trois groupes sont au programme ce soir, avec en guise d'amuse-gueule les BENCO BOX qui terminent leur tournée. C'est la participation des toutounes auvergnates qui m'a plus que motivé à faire le déplacement. J'avais bien kiffé leur cd et le principe de configuration tournante parmi les membres, j'étais donc plus que curieux de découvrir ça en live. Et ce soir c'était la dernière occasion de le faire, le groupe a décidé de se séparer à l'issue de cette tournée. Les gars font un rock bien déjanté. Mais j'arrive moins à rentrer dedans que ce que j'aurai imaginé, c'est ça d'en attendre trop d'un groupe, on est parfois un peu déçu. Il est vrai aussi que ce type de musique, qui mélange metal, jazz, hardcore a été pas mal éculé ces dernières années, les Louise Mitchels et le Singe Blanc sont notamment passés par là, et que du coup c'est quand même dur de se renouveler  J'ai passé quand même passer un super moment, le set de la boite à caca est bien schizophrénique, ça part dans tous les sens, pas le temps de s'ennuyer une minute. Et j'ai bien frétillé sur les morceaux que je connaissais ! Un très bon début de soirée ! S'ensuit les stars de la soirée, LES PROUTERS. Je n'avais jamais entendu parler de ce groupe avant de venir ce soir, mais le trio existe depuis un paquet de temps, 1986 pour être exact. Ils viennent de Paris Banlieue, le groupe a connu un break mais ils ont malgré tout traversé les époques, fidèles à leur punk rock des familles. Et j'avoue que j'ai bien kiffé ma race, comme la cinquante de locaux qui avaient fait le déplacement. Le trio nous a balancé une orgie de titres, une espèce de best of si on peut dire, qui est passé comme un miel des Vosges. La musique n'a rien de révolutionnaire, c'est du bon punk teinté de rock'n'roll, pas si loin d'un OTH par exemple, mais les gars jouent ça avec tellement de gnack et de fraîcheur que c'est impossible de ne pas être dedans. Les chansons font imparablement mouches, notamment les gros tubes "J'ai marché dans la merde", "Je t'emmerde" ou d'autres dont j'ai déjà oublié le nom. Le ton est plutôt à la déconnade, pas de place pour la politique mais on sent malgré tout un engagement et une passion sans borne pour le punk rock (avec par exemple l'hymne aux toilettes de la Miroiterie), confirmé par les discussions d'après-concert, ça fait plus que plaisir ! Bref très bonne surprise pour ma part. La soirée se clôtura avec LES TRITONS RIPAILLEURS, formation trad-core selon le fly. Le groupe est composé de notre hôte de choc au biniou et de quelques punks aux tam-tam ! Le groupe était attendu et a bien mis l'ambiance, mais je ne devais pas être dans de bonnes conditions pour danser la bourrée tribale. Il faut dire que je me l'étais joué tranquille sur les bières, le vin chaud et les extras au fur et à mesure que je voyais le pilote de la soirée enchaînait avec frénésie tout ce qui passait. Tout ça pour dire que la nuit était bien avancée et qu'il était que l'on regagne nos pénates ! Mais pour sûr, on sera à la prochaine soirée organisée par cette fine équipe en janvier 2013.

mardi 6 novembre 2012

Vendredi 12 octobre - Godbleed + Coredump + Back To Reality @ Courrier / Nevers

Triste rentrée ! Dans un contexte national plutôt morose pour les musiques énervées et la mouvance DIY (avec notamment des avis d'expulsion pour l'Accueil Froid à Angers ou pour la mythique Miroiterie à Paris), la scène neversoise n'échappe pas à la règle : les acteurs institutionnels uniformisent leur programmation, les forces vives du DIY peinent à sortir la tête de l'eau, et pendant ce temps, bien à droite, ça rigole et ça fait son trou.
Vous comprendrez bien que la soirée hardcore/metal organisée par Unleash The Kraken Agency apparaît comme une bouffée d'air frais en ce morne mois d'octobre. Emmené par Dav' de Pangora à la programmation et fort d'une équipe bien à sa place, cette toute jeune association prend tout doucement ses marques dans le paysage rock neversois et réinvestit le seul bar non connoté à Nevers et capable d'accueillir un concert bruyant, j'ai nommé le Courrier place Chaméane.
Après avoir écumé quelques bars en guise d'apéro-promo, j'arrive sur le coup de 21h15 pour le concert des nivernais de GODBLEED. Le groupe vient juste de commencer son set devant un public qui arrive tout doucement. Familier des gus et fan de leur musique, j'attendais avec curiosité ce premier concert avec leur nouveau chanteur, ex-Revenge. Ce n'était pas chose aisée de faire oublier leur ancien frontman, mais Cisar a relevé le challenge haut la main. Sa voix rauque et chaleureuse scie à merveille aux chansons stoner/metal des Godbleed. Niveau musical, la recette est toujours la même, les compos sont plutôt variées et mêlent passages planants et mélodiques et des envolées plus lourdes ou incisives. Les riffs sont démoniaques à souhait et la réputation du bûcheron derrière les fûts n'est plus à démontrer. Le fan club de Godbleed s'en donne à coeur joie et enchaîne les slams dans une ambiance bonne enfant (c'est bon je sais que je suis gros et lourd, c'est pas la peine de me le répéter à chaque fois). Par contre, gros carton rouge au spectateur qui a sorti un drapeau confédéré. Certains me diront que c'est un hommage au southern rock, mais j'y vois plutôt une marque de bêtise et d'ignorance.
S'ensuit les maconnais de COREDUMP. Les ayant vu au Kanivo Chaos le samedi après-midi et n'ayant pas été plus emballé que ça, je fais l'impasse sur le concert pour discuter avec les copains, mais le public a visiblement apprécié et les deux salles du bar et sa terrasse commençaient à être sérieusement remplis.
Pour terminer la soirée, les locaux de BACK TO REALITY ont fait office de feu d'artifice. Ce n'est pas dans la norme de mettre le groupe local en tête d'affiche, certains y voient un manque de respect vis à vis des groupes présents et qui ont fait le déplacement de loin, mais ce n'est finalement pas illogique, le public présent est bien souvent là pour soutenir les copains sur scène et les gens du coup restent jusqu'au bout de la soirée. Tout ça pour dire que la salle était blindée comme un oeuf et que le public était tout acquis à la cause du dernier groupe neversois pratiquant encore un hardcore oldschool, teinté toutefois de passant brutal ou plus modern. Niveau prestation, rien à redire, la tournée effectuée début septembre à l'occasion de la sortie de leur premier cd leur a permis d’engranger un gros capital confiance, et le jeu de scène s'en ressent, les gars sont super à l'aise. Les d'ores et déjà classiques s’enchaînent et le public est fougueux à souhait. Pour conclure on peut dire que la soirée fut au top musicalement et au niveau de l'affluence. Seul bémol que je pourrais apporter, c'est donc le côté ambigu du public, avec le coup du drapeau confédéré dont j'ai parlé en début de sujet, et la présence de spectateurs que je n'avais vu aux concerts au Courrier, partageant selon la rumeur les idées nauséabondes du bloc identitaire.