vendredi 16 novembre 2012

Vendredi 02 novembre - Benco Box + Les Prouters + Les Tritons Ripailleurs @ Secret Place / Allier

Plusieurs options s'offraient à moi pour ce vendredi 02 novembre : une initiative originale sur Nevers, avec un apéro au pub la Licorne où les groupes locaux venaient présenter et vendre leur merchandising, ou un concert punk rock à la sauvage en Auvergne. 
C'est finalement l'envie de changer d'air qui aura été la plus forte et on part sur le coup des 18h30 direction l'inconnu et le trou du cul du monde de l'Allier. Bien nous en a pris de partir plus qu'en avance, on s'est bien perdu pour y aller, merci Mappy et ses plans de merde mais on a été sauvé par les gendarmes de Saint-Pourçain-sur-Sioule qui nous ont mis sur la voie à suivre ! Direction donc Saint-Germain de Salles, on tombe direct sur les panneaux 'Tritons' qui nous guident jusqu'à la grange où se déroule un petit concert à la sauvage comme je les aime. On est un peu en avance et on est accueillis plus que chaleureusement par les prioritaires des lieux, un couple de gens un peu baba cool, aidés par leurs enfants et leurs copains. Leur grange a été mise à disposition pour un concert en soutien au FIFI, petite asso du coin qui se la bouge grave côté ciné et musique ! Trois groupes sont au programme ce soir, avec en guise d'amuse-gueule les BENCO BOX qui terminent leur tournée. C'est la participation des toutounes auvergnates qui m'a plus que motivé à faire le déplacement. J'avais bien kiffé leur cd et le principe de configuration tournante parmi les membres, j'étais donc plus que curieux de découvrir ça en live. Et ce soir c'était la dernière occasion de le faire, le groupe a décidé de se séparer à l'issue de cette tournée. Les gars font un rock bien déjanté. Mais j'arrive moins à rentrer dedans que ce que j'aurai imaginé, c'est ça d'en attendre trop d'un groupe, on est parfois un peu déçu. Il est vrai aussi que ce type de musique, qui mélange metal, jazz, hardcore a été pas mal éculé ces dernières années, les Louise Mitchels et le Singe Blanc sont notamment passés par là, et que du coup c'est quand même dur de se renouveler  J'ai passé quand même passer un super moment, le set de la boite à caca est bien schizophrénique, ça part dans tous les sens, pas le temps de s'ennuyer une minute. Et j'ai bien frétillé sur les morceaux que je connaissais ! Un très bon début de soirée ! S'ensuit les stars de la soirée, LES PROUTERS. Je n'avais jamais entendu parler de ce groupe avant de venir ce soir, mais le trio existe depuis un paquet de temps, 1986 pour être exact. Ils viennent de Paris Banlieue, le groupe a connu un break mais ils ont malgré tout traversé les époques, fidèles à leur punk rock des familles. Et j'avoue que j'ai bien kiffé ma race, comme la cinquante de locaux qui avaient fait le déplacement. Le trio nous a balancé une orgie de titres, une espèce de best of si on peut dire, qui est passé comme un miel des Vosges. La musique n'a rien de révolutionnaire, c'est du bon punk teinté de rock'n'roll, pas si loin d'un OTH par exemple, mais les gars jouent ça avec tellement de gnack et de fraîcheur que c'est impossible de ne pas être dedans. Les chansons font imparablement mouches, notamment les gros tubes "J'ai marché dans la merde", "Je t'emmerde" ou d'autres dont j'ai déjà oublié le nom. Le ton est plutôt à la déconnade, pas de place pour la politique mais on sent malgré tout un engagement et une passion sans borne pour le punk rock (avec par exemple l'hymne aux toilettes de la Miroiterie), confirmé par les discussions d'après-concert, ça fait plus que plaisir ! Bref très bonne surprise pour ma part. La soirée se clôtura avec LES TRITONS RIPAILLEURS, formation trad-core selon le fly. Le groupe est composé de notre hôte de choc au biniou et de quelques punks aux tam-tam ! Le groupe était attendu et a bien mis l'ambiance, mais je ne devais pas être dans de bonnes conditions pour danser la bourrée tribale. Il faut dire que je me l'étais joué tranquille sur les bières, le vin chaud et les extras au fur et à mesure que je voyais le pilote de la soirée enchaînait avec frénésie tout ce qui passait. Tout ça pour dire que la nuit était bien avancée et qu'il était que l'on regagne nos pénates ! Mais pour sûr, on sera à la prochaine soirée organisée par cette fine équipe en janvier 2013.

mardi 6 novembre 2012

Vendredi 12 octobre - Godbleed + Coredump + Back To Reality @ Courrier / Nevers

Triste rentrée ! Dans un contexte national plutôt morose pour les musiques énervées et la mouvance DIY (avec notamment des avis d'expulsion pour l'Accueil Froid à Angers ou pour la mythique Miroiterie à Paris), la scène neversoise n'échappe pas à la règle : les acteurs institutionnels uniformisent leur programmation, les forces vives du DIY peinent à sortir la tête de l'eau, et pendant ce temps, bien à droite, ça rigole et ça fait son trou.
Vous comprendrez bien que la soirée hardcore/metal organisée par Unleash The Kraken Agency apparaît comme une bouffée d'air frais en ce morne mois d'octobre. Emmené par Dav' de Pangora à la programmation et fort d'une équipe bien à sa place, cette toute jeune association prend tout doucement ses marques dans le paysage rock neversois et réinvestit le seul bar non connoté à Nevers et capable d'accueillir un concert bruyant, j'ai nommé le Courrier place Chaméane.
Après avoir écumé quelques bars en guise d'apéro-promo, j'arrive sur le coup de 21h15 pour le concert des nivernais de GODBLEED. Le groupe vient juste de commencer son set devant un public qui arrive tout doucement. Familier des gus et fan de leur musique, j'attendais avec curiosité ce premier concert avec leur nouveau chanteur, ex-Revenge. Ce n'était pas chose aisée de faire oublier leur ancien frontman, mais Cisar a relevé le challenge haut la main. Sa voix rauque et chaleureuse scie à merveille aux chansons stoner/metal des Godbleed. Niveau musical, la recette est toujours la même, les compos sont plutôt variées et mêlent passages planants et mélodiques et des envolées plus lourdes ou incisives. Les riffs sont démoniaques à souhait et la réputation du bûcheron derrière les fûts n'est plus à démontrer. Le fan club de Godbleed s'en donne à coeur joie et enchaîne les slams dans une ambiance bonne enfant (c'est bon je sais que je suis gros et lourd, c'est pas la peine de me le répéter à chaque fois). Par contre, gros carton rouge au spectateur qui a sorti un drapeau confédéré. Certains me diront que c'est un hommage au southern rock, mais j'y vois plutôt une marque de bêtise et d'ignorance.
S'ensuit les maconnais de COREDUMP. Les ayant vu au Kanivo Chaos le samedi après-midi et n'ayant pas été plus emballé que ça, je fais l'impasse sur le concert pour discuter avec les copains, mais le public a visiblement apprécié et les deux salles du bar et sa terrasse commençaient à être sérieusement remplis.
Pour terminer la soirée, les locaux de BACK TO REALITY ont fait office de feu d'artifice. Ce n'est pas dans la norme de mettre le groupe local en tête d'affiche, certains y voient un manque de respect vis à vis des groupes présents et qui ont fait le déplacement de loin, mais ce n'est finalement pas illogique, le public présent est bien souvent là pour soutenir les copains sur scène et les gens du coup restent jusqu'au bout de la soirée. Tout ça pour dire que la salle était blindée comme un oeuf et que le public était tout acquis à la cause du dernier groupe neversois pratiquant encore un hardcore oldschool, teinté toutefois de passant brutal ou plus modern. Niveau prestation, rien à redire, la tournée effectuée début septembre à l'occasion de la sortie de leur premier cd leur a permis d’engranger un gros capital confiance, et le jeu de scène s'en ressent, les gars sont super à l'aise. Les d'ores et déjà classiques s’enchaînent et le public est fougueux à souhait. Pour conclure on peut dire que la soirée fut au top musicalement et au niveau de l'affluence. Seul bémol que je pourrais apporter, c'est donc le côté ambigu du public, avec le coup du drapeau confédéré dont j'ai parlé en début de sujet, et la présence de spectateurs que je n'avais vu aux concerts au Courrier, partageant selon la rumeur les idées nauséabondes du bloc identitaire.

samedi 22 septembre 2012

Dimanche 16 septembre - I,ETERNAL @ Pougues-les-Eaux

Il y a bien longtemps que je n'avais pas posté, pas l'envie comme je disais dans un post plus bas, mais fin de suspension du permis oblige et deux jours après la récupération du fameux sésame rose, le démon du concert m'a repris immédiatement, et aussi l'envie d'écrire. C'est donc tout guilleret que je me prépare en ce dimanche des Journée du Patrimoine, à revoir Mimil et son projet solo expérimental I,ETERNAL. Deux mois après l'avoir organisé à la maison avec les affreux jojo de la scène harsh noise française, c'est serein et fier au volant de ma voiture que l'on se rend à Pougues-les-Eaux. Le Centre d'Art contemporain de Pougues-les-Eaux, basé dans le Parc Saint-Léger, a en effet eu la riche idée d'organiser une performance d'I,Eternal. On arrive donc dans le cadre bucolique du parc sur le coup des 17h et c'est avec surprise que l'on constate immédiatement qu'il y a plein de gens partout et une grosse buvette de la mort. Mais on déchantera rapidement en constatant que toute cette effervescence est causée par l'organisation d'un triathlon dans ce même lieu, la blague !

Au-delà donc du fait que I,ETERNAL jouait je crois pour la première fois en plein air, l'originalité de la performance résidait dans plusieurs points. Le matériel de sonorisation était tout d'abord pour le moins original : le centre d'Art avait mis à disposition la pièce sonore imaginée par Nicolas Floch installée dans le parc depuis 2010, une d'espèce d'énorme panneau publicitaire en guise d'enceinte, oeuvre intitulée Plateforme. L'objet est imposant et je me prends à réver d'un mur du son dans le parc de Pougues ! Au point de vue musical à proprement dit, la formule est toujours la même, Mimil travaille sa voix et ses extraits sonores depuis sa platine cd en les bidouillant, en les modifiant à partir d'échos ou de distorsion. Mais pour cette occasion, Mimil a décidé de nous proposer 3 pièces musicales qui formeront un seul bloc bruitiste. Le set commence de rigueur par un I,ETERNAL scandé à répétition, et les extraits sonores s’enchaînent avec notamment des morceaux composés par Alexander Mosolov et Yuliy Meitus, deux musiciens russes du début du siècle. La deuxième pièce sera basée quand à elle sur une collaboration sonore qu'a effectuée Mimil avec l'artiste contemporaine italienne Francesco Lenzi. Enfin, la dernière partie du set fera la part belle à des plages sonores plus "ambiant". Niveau son, Micky Willis l'ingé son attitré de I,Eternal se tirait les cheveux de voir qu'au début le haut-parleur crachait du son à un volume assez faible, mais Mimil a progressivement monté le volume pour atteindre un gros mur du son à la fin du set ! Par rapport au set du Potiron Magique de novembre 2011, j'ai par contre beaucoup moins perçu les propos de Mimil, mais le fait de jouer en plein air l'a visiblement inspiré, il faisait régulièrement des invocations au soleil. Pour terminer dans les innovations côté set, Mimil a surpris son monde en démontrant que l'on pouvait faire du son avec n'importe quel objet et s'est amusé à caresser son verre d'eau avec son micro (pour une fois que ce n'était pas du rouge). Côté spectateurs, ce n'était pas la foule des grands jours, mais l'affluence était honnête avec un public composé équitablement d'amis et de familiers de la star du jour, d'un public plus arty-bobo habituel des évenements organisés par le Centre d'Art de Pougues-les-Eaux et de quelques sportifs et familles venus pour le triathlon et qui jetaient un bref regard interloqué à la performance. Le spectacle de ce dimanche était donc aussi surréaliste côté scène que côté public !
*je me suis permis de piquer cette photo sur le site du Centre d'Art de Pougues, j'espère Léa que tu ne m'en tiendras pas rigueur...

lundi 30 juillet 2012

BLACKBIRD RAUM / HAIL SEIZURES split 7'



J'avais chopé quelques copies de ce 45 tours pour la distro il y a quelques mois via les Blackbird Raum et faute de pied à terre, ce n'est que maintenant que je l'écoute ! Sorti en 2011 sur le label GO Records, ce split vinyle entre Blackbird Raum et Hail Seizures est bien plus qu'un disque partagé entre deux groupes de folk punk acoustique, c'est une amitié scellée entre 2 entités qui partagent influences emo et idées anarchistes.

Pour beaucoup découvert lors de leur tournée estivale de 2011, les Blackbird Raum sont incontestablement un groupe hors-norme. Activistes au sein de la scène anarchopunk de San Francisco et Santa Cruz, les californiens avaient effectué leur première tournée européenne de l'année dernière en transport en commun, peu de groupes punk peuvent se targuer d'un tel jusqu'au boutisme écolo, ça situe bien les personnages ! Niveau musique, le groupe se démarque déjà par ses instruments, avec un banjo, une mandoline, une washtub bass (une contrebassine pour nous les petits français), un accordéon et une planche à laver (washboard). On pourrait oser un rapprochement avec des groupes comme Les Ogres de Barback, mais imaginez qu'en lieu et place du côté variétoche de ce genre de groupe français, on retrouve dans le chant mixte et appuyés par des choeurs des influences emo très prononcée, et un discours typiquement peace punk, école Chumbawamba ou Surrender. 
Pour en revenir au disque, c'est la première sortie sur vinyle pour le groupe après 3 albums sortis sur CD. Les californiens nous proposent deux titres inédits toujours aussi mélancoliques. 
Même rage et même sensibilité pour le quatuor d'Olympia Hail Seizures que je découvre avec ce disque. Le groupe se réapproprie également la formule acoustique, en y intégrant eux violon et violoncelle en plus de deux guitares acoustiques. Mais alors que la musique des Blackbird Raum s'avère relativement accessible, celle des Hail Seizures apparaît beaucoup plus brutal et dissononante, et le long titre proposé est épique à souhait. 
Cet indispensable disque est en écoute sur le bandcamp du label ou disponible auprès de moi pour la modique somme de 3 euros. 

mercredi 25 juillet 2012

Hardcore Trooper Records

Medhi, actif dans la scène HxC depuis plus de quinze ans avec des groupes comme Slamface, As One, For The Real, Tromatized Youth ou Nantes Resilience, est aussi le boss du label Hardcore Trooper. Il s'est lancé il y a quelques temps dans l’exhumation de disques et de lives introuvables aujourd'hui. Le tampon "KDS" (= Karaté Dance Style) sur certaines de ces galettes ne trompe pas pas sur la marchandise, on a affaire principalement à des groupes qui ont gravité entre Rennes et Nantes à la fin des années 90, pile poil quand je commençais à écouter du hardcore ! C'est donc ici quelques pièces maîtresse du hardcore français qui sont ressortis des archives, pour le plus grand plaisir de nos oreilles. Tous ces disques sont gravés en très peu d'exemplaires, leur rareté en fait des pièces de collection instantanés. Indispensable, que cela soit pour les vieux nostalgiques, ou pour les kids qui voudraient découvrir tout un pan de l'histoire du hardcore français.

SLAMFACE skate & hardcore'95 10' - #06/55 
Honneur aux plus anciens avec les nantais de SLAMFACE. C'est donc la demo tape Skate & hardcore de 1995 qui est repressé ici sur un joli 10' et avec une nouvelle pochette. Niveau zik, Slamface propose cinq chansons dans un style punk hardcore très oldschool, où le fun et la déconne ne sont jamais bien loin, les titres des chansons sont d'ailleurs plus qu'évocateurs ("Drink, Go and Vomite", "Skate Force"...).

DARKSEID the three mothers 10' - #37/55 
The Three Mothers est sans aucun doute le disque le plus obscure exhumé par Hardcore Trooper. Side project death de membres de Stormcore et Porto Pak, ce disque est la réedition en vinyle 10' de la demo K7 de 1996, seul et unique enregistrement du groupe. Les 4 titres sont en fait concept car inspirés des films de Dario Argento "Suspiria" et "Inferno". Niveau zik, c'est du death oldschool avec une voix gutturale à souhait, et un guitariste fou furieux, véritable machine à riffs qui enchainent plans sur plans déments, tour à tour groovy death, thrash ou black. La calotte tout simplement. 

AWOL demotape 1997 10' - #37/55 
On reste dans le haut du panier dans ce qui se faisait à l'époque avec AWOL. A Way Of Life était un groupe de Rennes composé de membres de Stormcore et fer de lance du KDS Crew. Ce disque gravé sur 10' est le repressage de la demo K7 enregistré en 1997 et sorti en 1998. Les 4 titres ici présents sont le premier enregistrement du groupe, et niveau zik c'est du gros hardcore metal comme on faisait à l'époque. Le groupe sortira par la suite deux 45 tours, dont un partagé avec le groupe Headway et quelques titres seront disséminés sur diverses compile, dont la mythique The Nightmare Remains In This Other Land.

NANTES RESILIENCE live 2008 - second press - #41/44 
Composé là encore de vieux briscards de la scène hardcore, NANTES RESILIENCE a été actif entre 2007 et 2009, et a semble-t'il repris du service en cette année 2012. Seule trace discographique du groupe, ce 45 tours propose 3 titres enregistrés live au Ferrailleur à Nantes en 2008 et un hardcore influencé par le NYHC, très metal. Le son est plus que bon pour un disque live.

TROMATIZED YOUTH love it or leave it 5' - #53/101
Pour terminer, honneur aux "jeunots" de Tromatized Youth. Après une demo, un album et un split partagé avec 25 Ta Life, cette galette au format 5' est le disque posthume des nantais. Le concept est toujours le même, leur hardcore oldschool est un hommage au film The Toxic Avenger de la compagnie de films de séries Z Troma. Comme expliquer avec fierté dans le livret par Medhi, ce vinyle est le premier sorti par un groupe français sous ce format et propose un titre seul titre Love It Or Leave It

vendredi 20 juillet 2012

Jeudi 19 juillet 2012 - Las Otras + Moms On Meth + Frustros @ Tanneries / Dijon

L'été à Nevers c'est la misère ! La municipalité et les acteurs culturels institutionnels ont eu en effet eu la riche idée de nous concocter un programme aux petits oignons avec les Zaccros de Ma Rue, Garçon la Note ou Nevers Plage, de quoi je me plains ? Les troupes de saltimbanques, les groupes de folk, de tzigane, de reprises rock tiennent le haut du pavé dans notre cité ducale et le bal des pompiers la semaine dernière a également attiré pas mal de monde ! Tout le monde a l'air d'y trouver son compte, mais moi j'ai plutôt envie de vomir face à ces abominations culturelles et je préfère donc faire mon antisocial et boycotter toute cette soupe populaire.

Le concert aux Tanneries proposé par Paco et ses acolytes tombe donc à pic comme vous pouvez vous en rendre compte. Je rejoins donc Nox dans le Morvan pour un covoiturage qui doit nous emmener dans l'après-midi à Dijon, mon comparse a en effet la riche idée de vouloir aller faire les boutiques dans la cité des Ducs. Après avoir douloureusement traîné ma cruralgie dans les rues commerçantes et s'être approvisionné en Vache Qui Rit, Kinder Country et Kronembourg, on arrive assez tôt aux Tanneries, tellement tôt qu'on est même là avant les groupes lyonnais. On est malgré tout contents d'être là, et on est tout de suite super bien accueillis par la Paco's Family. Après moultes blablas avec les copains et un peu de mercantilisme, c'est finalement FRUSTROS qui débute la soirée. Basé à Lyon, composé de quelques papas de la scène punk, le groupe effectue un de ses premiers concerts et joue un rock plutôt original, tantôt aux accents noisy, tantôt aux relents plus emo. C'est peut-être encore un peu fébrile, mais le groupe fait preuve de fraîcheur et de passion, c'est le principal ! Par contre je ne sais pas si cela vient du fait que j'étais mal placé ou que le groupe jouait trop fort, mais j'aurai aimé mieux entendre les paroles en français du chanteur, je kiffe les groupes qui se mettent en danger en pratiquant la langue de Molière. Puis ça enchaîne assez rapidement avec les MOMS ON METH. On attendait de pied ferme le groupe avec Nox, le groupe a sorti un super 45 tours il y a quelques mois et le groupe jouis d'une bonne réputation en live. Et on ne s'y trompe pas, les "lyonnais" réveille tout le monde avec leur power violence. Ça va très vite, ça breake, ça repart sur des passages fastcore, voir moshcore. Et le groupe fait plaisir à voir, avec notamment un batteur qui bûcheronne ses fûts comme un furieux, et une chanteuse qui assure au niveau du pia-pia. Vous l'aurez compris, encore un nouveau groupe à suivre de près ! La soirée se termine avec le groupe espagnol 100% féminin LAS OTRAS. Les barcelonaises ont eu quelques difficultés la veille à Paris, leur chanteuse ayant eu une extinction de voix, les musiciennes ont du se passer de leur frontwoman et assurer le chant collectivement. Remise et reposée, on est finalement rassuré de voir que la chanteuse peut assurer ses fonctions. Jeune groupe avec un 45 tours à leur actif, les filles n'ont pas inventé la poudre avec leur anarchopunk assez classique. A défaut d'être original, le groupe est très bien en place et joue le jeu malgré le relatif peu de monde ce soir. Mais ce qui fait surtout plaisir, c'est de constater qu'il encore existe une vraie jeunesse militante. Les chansons abordent en effet des thèmes typiquement anar comme l'oppression de l'état, et des thèmes plus féministes. Alors que la scène antifa neversoise a complètement disparu des radars et que nombres de mes jeunes compatriotes neversois sont à l'heure actuel au Fluff à consommer du groupe à la chaîne et à rivaliser pour savoir qui aura vomis le premier, ça fait chaud au coeur de voir et d'entendre un tel groupe. Je ne suis surement pas le mieux placé pour donner des leçons, mais le manque de valeurs et d'engagement, la beaufitude et le virilisme exacerbés dans la scène dans laquelle je gravite deviennent franchement exaspérant à la longue. Au final encore une belle soirée, ce fut dur de partir, mais pas le choix, il fallait courir après les vaches à sept et demi du matin !

mardi 17 juillet 2012

1981 - the only goverment is yourself (2009-2011)

Sans doute un des disques que j'ai le plus écouté ces derniers temps ! Paulin du zine Plus que des mots a eu la riche idée de rassembler sur CD tous les titres du groupe finlandais parus sur K7 ou 45 tours. 
A la fois enjoués et mélancoliques, on peut qualifier les chansons de 1981 de pop punk qui fleurtent avec l'emo. Les guitares ont un son clair, chants féminins et masculins s'alternent et les paroles sont compréhensibles et mises en avant. Niveau texte, le groupe fait preuve d'engagement, ce qui leur vaut d'être régulièrement assimilé à la scène peace punk/anarchopunk, comme les américains de Surrender avec qui ils ont partagé un split 45 tours. 
Le gros plus de cette discographie est bien évidemment le livret qui accompagne le CD, avec les paroles, en anglais et traduites en français et une grosse interview où l'on apprend tout du groupe. Indispensable !

jeudi 5 juillet 2012

Samedi 30 juin - Festival de la Conserverie @ Angers

Après quelques heures de sommeil, réveil avec la gueule de bois et en panique, il s'agit de pas louper le train qui doit m'emmener à Bourges pour un covoiturage organisé par les copains d'Ebruitez. Quelques fleurons de la scène DIY française se sont en effet donné rendez-vous à Angers pour le premier festival de la Conserverie. Ouvert il y a quelques mois, le centre autogéré de la Conserverie est un grand hangar loué à plusieurs et annexé avec goût. Situé en périphérie d'Angers, le lieu semble vivre ses dernières semaines, c'était donc le moment de découvrir l'endroit. Après une première soirée electro/noise, le samedi est consacrée majoritairement au punk hardcore, et quelle affiche mes amis !
Arrivé sur le coup des 17h, on tombe en plein milieu du championnat de dictée de dessin et surtout sur des têtes connues, ça fait plaisir. En guise d'amuse-gueule, le DJ electro local GLOBTRONIC commence les hostilités, idéal pour se prendre une bière bien salvatrice et fouiller/blablater aux distros. S'ensuit GUNS N'GÄNZEBLÜMCHEN. Le duo composé de Seb de Llamame La Muerte a la lourde tâche d'être le premier groupe instrumental de la soirée. Pas forcément très calé, j'ai eu un peu de mal à rentrer dans leur rock noise psyché, mais ayant vu les prémices de Llamame et l'album qu'ils nous ont sorti, je me dis que ça pourra être que mieux la prochaine fois. Ensuite on loupe carrément FOLK YOU duo folk de Bretagne, mais ce n'est pas l'accordéon qui m'a fait fuir, mais plutôt la faim. On enchaîne donc avec MAITRE SPLINTER, jeune groupe de punk hardcore partagé entre Nantes et Angers. Les gugus pratiquent un hardcore frais et furieux, avec la petite touche mélo/emo qui fait toute la différence à mes oreilles. En plus de faire preuve de modestie, d'humour et d'engagement, le groupe est bourré de charisme, mention spéciale  au chanteur qui respire la passion du punk hardcore par tous les pores. Bref grosse découverte de la soirée pour ma part, et surtout première grosse sensation du samedi soir, ça commence à sérieusement remuer dans le pit. Après une petite pause fondant au chocolat et crumble au stand des veggie pochtrons, j'arrive sur le milieu du concert de MORGUE PLAINE, duo grindcore du cru. Ca joue bien, ça blaste à mort, mais j'ai un peu de mal à rentrer dans le set. Je ne loupe par contre aucune miettes du quart d'heure de furie de PEUR PANIQUE. Quatuor fastcore/powerviolence actif depuis deux ans, les parigots n'auront laisser aucun répit au public, je ne peux que vivement conseiller leur K7 demo qui vient de sortir. Bien que les ZOMBIE ARE PISSED ne m'aient pas convaincu sur disque, j'étais curieux de voir le 50ème et dernier concert des caennais. Et j'avoue que j'ai été plutôt déçu. Les morceaux ne décollent pas, ça manque de relief et surtout de tubes. Le bla-bla systématique entre chaque chanson m'aura également bien saoulé, comme si les ZAP étaient les seuls à pratiquer le DIY dans la salle, les seuls à être engagés. En plus de pratiquer une musique qui ne me parle pas, leur discours ne prêchait que des convertis. On reste en famille avec les attendus YOUTH AVOIDERS. Auréolés d'une certaine hype depuis leur début, revenant tout juste d'une tournée américaine, les parisiens nous gratifient d'une trop rare date en province  et auront grandement justifié leur statut de valeur montante de la scène punk française. Niveau zik, les Youth Avoiders pratiquent un punk hardcore 80's, survitaminé et mélodique, mais par rapport aux ZAP avec qui ils ont partagé un split, les tubes sont là, et le public ne s'y trompe pas : les doigts se lèvent, les sing-along s'enchaînent. Le concert de la soirée sans aucun doute ! Quoiqu'il en soit, ça commence à devenir vraiment n'importe quoi et c'est la grosse ambiance quand les FACE UP TO IT s'installent. J'avais toujours réussi l'exploit de louper les vétérans de la scène hardcore française (aux côtés des Burning Heads, cela va sans dire!), c'était donc mon dépucelage ce soir ! Et là encore gros set des bordelais, tous les tubes y passent, ça slam de tous les côtés, quelqu'un tombe même sur la batterie de Luc vous avez qu'à voir ! Je suis quand même moins dedans que pour Youth Avoiders, les chansons faut-dire sont beaucoup moins accesibles et mélodiques que celles des parigots. Les bordelais se démarquent malgré tout par leur chant en français, originalité que j'aimerais trouver d'avantage chez d'autres groupes hexagonaux. Pour terminer, les deux derniers groupes de la soirée, Koenigstein Youth et The Sioux se taquinent sévère pour ne pas avoir l'honneur de finir la soirée. C'est finalement THE SIOUX qui prennent le relais. Composé de deux Strong As Ten, le gang de Metz propose un punk hardcore aux relents garage. Le chant féminin criard en agace plus d'un, mais je trouve pour ma part le concert au poil, avec une préférence malgré tout pour la première partie du set, avec les chansons que je connais le mieux. Ayant vu pas mal de fois les stéphanois de KOENIGSTEIN YOUTH, et ayant deux et demi de route pour regagner Bourges, on décide de partir, la tête pleine de musique et de jolies rencontres.Au final un super festival, avec une ambiance de folie et de chouettes gens partout, on ne peut que féliciter les gens de la Conserverie.

lundi 2 juillet 2012

Vendredi 29 juin 2012 - Peter Peter Falk + Charogne Stone + Galaftronic @ Chez GG - Nevers

A la diète de concerts un peu contraint et forcé depuis mon retrait de permis il y a trois semaines, mon retour aux affaires se fait avec l'organisation d'un concert chez GG. Bloqué dans le Cher toute la semaine et ne pouvant pas préparer le concert, en concurrence avec le concert des Tambours du Bronx à Cosne-sur-Loire, c'était avec fébrilité que j'attendais le concert. L'inquiétude grandit même lorsque l'on apprend quelques heures avant le début de la soirée que notre tête d'affiche était en peinance à Paris et que leur venue semblait compromise : les GUNS OF BRIXTON sont bien revenues de Berlin, mais problème, ils attendent désespérément leur backline à l'aéroport de Paris Orly. Sans leurs instruments, leurs pédales d'effet et leur ordinateur, les caennais sont dans l’impossibilité de jouer, et finalement à 21h il faudra se résoudre à ce que la soirée se fasse sans eux. On saute du coup sur Bilou qui vient d'arriver, et c'est donc Charogne Stone qui remplace au pied levé les Guns Of Brixton, on est sauvé ! Le temps d'aller chercher son matos et de s'installer, on prend pas mal de retard, et c'est sur les coups de 22h que GALAFTRONIC entame son set. On avait organisé pas mal de harsh noise cette année, mais honte à nous, on n'avait jamais pensé à Galaf pour une de nos batcave party. Qu'on aime ou qu'on déteste le genre, Jean-Marc, 15 ans d'expérimentale à son actif, en scotchera plus d'un avec son electro harsh de papa et alternera avec brio nappes sonores indus à la Kill The Thrill et notes plus typiquement dance/electro. Puis c'est Bilou qui prend la suite avec CHAROGNE STONE. Ca fait deux ans que le one man band neversois n'avait pas joué chez GG, et Bilou se réinstalle à sa place fétiche, en bas des escaliers. Le set défile à toutes vitesse, ça commence à sérieusement chauffer dans la cave : les slams s’enchaînent, je fais d'ailleurs sauter les plombs de la cave en retombant sur la scène de Bilou, la loose colle décidément à mes converse en ce moment ! Chose inhabituelle, on a même droit à un petit rappel, avec le Saint Stone présent sur la compil Boum Coeur 3. Vu qu'on est quelques uns à connaitre les paroles pour avoir enregistré les choeurs, on se lache carrément pour le dernier titre. Le concert finit en apothéose avec un slam aller-retours de Mr Stone dans les escalier, GG bloqué à la caisse aura même l'honneur d'un petit bisou de Bilou ! Au final encore un super set, et je commence à sérieusement me dire que l'annulation des Guns of Brixton aura été un mal pour un bien ! Du coup, c'est rarement facile de jouer après la furie Charogne Stone, mais le concert de PETER PETER FALK aura combler l'attente du public au-delà de nos espérances ! Composé de deux ancien Tan Case, le trio de Montceau-les-Mines se met tout le monde dans la poche dès le premier titre, The End Of My Friends, ouvert à cappella par le chanteur !  Les parties mélancoliques et mélodiques alternent ou se mélangent avec perfection aux envolées soniques du guitariste/bassiste. C'est le grand frisson pour tout le monde, le public tombe littéralement amoureux de leur power-pop très 90's. Les slams défilent sur les parties les plus sauvages, et chaque membre aura même droit à son petit stage-diving. Pour conclure, on a assisté une fois de plus à une super batcave, à la meilleure pour certains. La cave avait régulièrement abrité l'esprit du malin, mais ce soir c'est plutôt l'amour qui régnait, chose assez rare pour le signaler ! Un grand merci donc aux groupes et aux personnes qui ont montés le concert !

mercredi 13 juin 2012

samedi 09 juin 2012 - Festival Taprischer @ La Ferme Blanche - Clamecy

J'ai pris trop cher pour faire un résumé du festival, mais une photo du set de CHAROGNE STONE résume bien l'esprit de la soirée !

samedi 9 juin 2012

30 mai et 1er juin - les Echos du Charbon @ Nevers

Les Echos du Charbon, 4ème édition ! Je m'étais juré de ne plus y mettre les pieds, mais j'ai finalement cédé dès le jeudi avec en guise d'apéro concert un DJ set d'ALTO CLARK au pub le Donald's. C'est une fois de plus au néo neversois à qui ont fait appel pour un apéro local. Ben jouera 1h30 à l'intérieur du bar, alors que la plupart des gens étaient dehors en train de siroter leur bière et profiter du soleil. Donc au final, Alto Clark jouera devant bien peu de mondes, mais cet apéro-concert a eu le mérite d'être rassembleur, pas mal de monde avaient fait le déplacement pour l'ouverture du festival.

Le festival continue ce jeudi-soir au Café Charbon, pour ce qui devait être la première grosse soirée du festival. J'arrive sur le coup des 21h30, et c'est DJ SYNK qui joue devant personne dans la salle bar. Le public arrive timidement lorsque INSPECTOR CLUZO débarque dans la grande salle. J'avais entendu beaucoup de bien du groupe de Mont-de-Marsan, les gars ayant tournés ces dernières années dans toute l'Europe avec acharnement, en alternant gros festival ou salles plus confidentielles et c'est donc ce groupe qui m'a donné envie de venir ce soir et de payer 7,50 euros. Pour l'occasion, le duo guitare-batterie s'est adjoint les services d'une section cuivre. Niveau musical, le groupe tient sacrément la route et propose une espèce de rock festif et ouvert à toutes sortes d'influence, allant de Kyuss à Fishbone en passant par des trucs plus funkys. Et au-delà de la musique, le groupe a une mise en scène originale, et fait preuve d'humour dans son discours. La voie tout en douceur par contre en aura agacé un plus d'un. Bonne découverte pour ma part mais sur la longueur j'avoue que ça m'a un peu lassé ! Fini le set, c'est FUKKK OFFF qui enchaîne dans la salle de bar. Je ne peux que constater l'engouement des kids pour le set de l'allemand, mais n'étant pas un clubber dans l'âme, je décide donc de fuir assez tôt ce soir et donc de louper TAMBOUR BATTANT. La fatigue, le peu de monde et l'ambiance quelque peu tristounette de la soirée auront aussi eu raison de moi. 

Après une journée boulot, la deuxième soirée commence pour moi au Bistrot des Arcandiers place Mossé avec une battle entre les dj rennais champions ORDOEUVRE et NETIK. Ca scratche sévère sur la terrasse du bar, le soleil cogne, ça boit des demis, bref tout le monde passe un bon moment dans le nouveau rade de Nico.
Le festival se poursuit de nouveau au Café Charbon. Le prix de la place est passé à 10 euros pour les abonnés mais le Café Charbon affichera salle comble ce soir. Ce sont les GAMEBOY PHYSICAL DESTRUCTION qui ouvrent dans la salle bar. Leur venue il y a deux ans au Café Charbon ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable et là j'ai encore été guère convaincu. Le duo pratique un punk hardcore électronique, mais la formule est toujours aussi basique, boite à rythme oblige; bref il manque quelque chose pour moi. Par rapport au CD où çà pulse grave, les sonorités electro et les vieux sons de gameboy sont de plus pas assez mis en avant en live, c'est bien dommage. Pas à mon goût donc mais ça bougeait quand même pas mal devant la scène. S'en suivit MR MOEBIUS et honte à moi j'ai carrément loupé! Faut dire que j'attendais avec impatience la performance des PNEU. Il aura fallu attendre 2012 pour que le duo noise le plus connu de l'hexagone dédaigne enfin venir à Nevers. Pourtant c'était pas faute d'avoir essayé avec la No Way, mais les gars avaient surement d'autres priorités à ce moment là. Pour leur première venue donc, les manceaux se sont installés comme de coutume à même le sol, au milieu de la salle bar. Ayant été dépucelé de Pneu il y a bien longtemps, rien de nouveau pour moi, mais la puissance de leur noise hardcore frénétique fait toujours autant mouche, les nouveaux morceaux sont parfaits, j'ai pas descotché. Tout le monde est à donf, certains se lâchent carrément, la classe McFly, d'autres font des tours de slams, mention spéciale à Ludo le big boss du Charbon et Bill Stone ! Bref un super concert avec pas mal de monde, une ambiance de fou, les Pneu ont une fois de plus fait le show ! Pour terminer la soirée, rien de tel qu'un groupe qui n'a plus à faire ses preuves dans le coin, j'ai nommé les PUNISH YOURSELF. Ça fait un petit moment que les gars tournent et la Nièvre a toujours été une terre d'accueil pour les cyberpunks, les toulousains ayant régulièrement fait des escales au Café Charbon, à Luzy ou Chatillon-sur-Loire. Qu'on aime ou qu'on déteste, la machine Punish Yourself est toujours aussi impressionnante en live : les lumières, les peintures, le jeu de scène, les beats martiaux, le discours trash, tout est fait que vous en preniez plein les yeux et les oreilles. Là encore ça marche à merveille, tout le monde est au taquet ! Le rappel est dantesque avec les 2 tubes que sont (Let's build) a station in space et Primitive. Le festival s'achève pour ma part ce soir avec cette grosse soirée, mais l'édition se poursuivit le lendemain avec la "vraie" soirée electro, et ce fut apparemment un beau succès, ceux qui étaient n'ont pas regretté !

jeudi 31 mai 2012

25/26/27 mai 2012 - Maloka Fest 2012

Concert placé une fois de plus sous le signe de la mi-fa ! La grande famille du punk rock s'était en effet donnée rendez vous aux Tanneries pour le festival Maloka. Ce fut l'occasion de faire la punk poste pour de nombreux colis, et surtout de croiser des copains en pagaille ! Dans ces conditions, pas évident de voir tous les concerts, j'ai donc privilégié les groupes que je n'avais jamais vu.

On arrive sur le coup des 20h le vendredi et on constate direct qu'on sera en terrain familier, le Sharp Nevers est au grand complet. On se dépêche de prendre nos pass 3 jours et on est déçu d'entrée de voir que les COP ON FIRE ont annulé. N'ayant jamais vu le groupe, c'était sans doute le groupe que l'on attendait le plus ! Le temps de faire la queue, on loupe les HUMAN COMPOST et le temps de dire bonjour à la famille, et malgré les vives recommandations de Sylvain LFP, c'est les KAMI ADA que l'on rate. La première claque du week-end-end sera pour moi les colombiens de FERTIL MISERIA. Je n'attendais pas grand chose du groupe de Bogota,  mais l'énergie communicative de l'incroyable chanteuse ne me fera pas déscotché du set. Le public ne s'y trompe pas, les crêtes remuent sévère sur leur anarchopunk pas des plus originale, mais terriblement efficace. S'ensuit les belges de USUAL SUSPECTS et leur anarcho reggae dub punk. J'ai pris un grand plaisir à les revoir deux ans après leur venue à Nevers, mais je fut un brun déçu, les belges ont offerts peu de nouvelles chansons. Mais tout cela ne m'a pas empêché de taper mon premier slam du week-end ! Pour les deux derniers groupes de la soirée, les locaux de la soirée HEYOKA et les gallois de OI POLLOI, j'ai plutôt privilégié l'option bar, en compagnie de quelques éminents membres du forum Dynamite, mais l'ambiance était assez folle. Les Tanneries étaient remplies comme un oeuf, c'était pas facile de se frayer un chemin dans la salle, quelques 600 entrées payantes ont été effectuées ce vendredi soir.

Après quelques heures de sommeil sur le charmant camping des Tanneries, on est réveillé par un soleil de plomb, et on décide de se rendre en centre-ville pour retrouver les copains qui vendaient leurs productions sur le marché. Après un petit-déjeuner à base de fromage et de blanc, direction le Chez Nous pour y retrouver quelques festivaliers bien mal en points. On est de retour en début de soirée aux Tanneries et là j'avoue que j'ai pas vu grand chose de la soirée concert. J'ai pas mal squatté sur le trottoir des Tanneries avec les copains lyonnais et dijonnais et le spectacle était autant dehors que dedans. L'alcool accumulé en deux jours avait fait pas mal de dégâts : alors que les voitures déboulaient à vive allure boulevard de Chicago, c'était hallucinant de voir certains festivaliers s’allongeaient sur la route pour rouler un bédau ou boire une bière. Peu de concerts pour moi donc ce samedi soir, mais je retiendrai malgré tout la prestation des londoniens de INNER TERRESTRIALS. Les anglais alternent les titres de leur petit dernier Tales Of Terror et des morceaux plus anciens. Leur style unique, mélange de punk et de reggae fait toujours autant mouche, et avec le recul je crois que c'est vraiment le groupe que j'affectionne le plus dans le style : les mélodies sont foudroyantes, ça fait skanker et surtout il y a un discours derrière leur musique assez facile d'accès. Le seul reproche que je peux leur faire, c'est que malgré le discours tenu, les anglais privilègient parfois les concerts dans des lieux subventionnés alors que des alternatives existent. Mais bon là je chipotte ! La soirée concert se termine sur NABAT, le légendaire groupe de oï de Bologne, Italie. La salle s'est bien vidée, mais les skins sont aux premières loges, pied sur la scène. Les papys de la scène oï européenne ont toujours autant la forme, et malgré le fait que ce n'est pas mon musical de prédilection, j'ai passé un bon concert, plutôt en spectateur passif, à admirer les skins faire les choeurs sur les tubes du groupe italien !

Au réveil le dimanche matin, on décide de nouveau de fuir les Tanneries avant midi et de se réfugier chez un pote dont les parents sont partis en week-end. Après avoir chillé tout l'après-midi dans son jardin, on arrive boulevard de Chicago et c'est LES FEES MINEES qui jouent dehors. Formée d'une ancienne Bakterien Kavalkade, j'ai été un peu déçu par le concert. Non que leur set n'était pas bien, mais j'ai trouvé que leur musique méritait plutôt une interprétation en acoustique, plutôt qu'une formule electrique ! Les 2 groupes que j'attendais le plus le dimanche, LES TENIAS (punk - Dijon) et RDF (dub - UK) ont comme de par hasard annulés, et c'est donc 20 MINUTES DE CHAOS qui prend la suite. Les dijonnais ont toujours été le groupe de Mustard City que j'ai préféré, largement devant Heyoka ou Psychosquatt, et j'ai pas été déçu. Les nouveaux titres passent comme un miel des Vosges et l'alternance entre le chant féminin d'Elo et les cris plus primales de Nofun donnent de la richesse à leur anarcho d-beat-crust. La suite de la soirée est peu plus confuse pour moi, mais une chose est sûre, je n'ai pas vu OFFENDERS et RUINS, mais j'ai par contre remué le popotin sur ANGRY CATS. J'avais pu les voir au Bar du Pont à Nevers l'année dernière et leur rock'n'roll est un vibrant hommage aux précurseurs du genre. Méné par Fred Alpi et composé de vieux briscards de la scène punk parisienne, les Angry  Cats apparaissent comme une bouffé d'air dans un week-end où la musique anarchopunk était de rigueur.

Voilà c'était pas évident pour moi de faire un compte rendu très détaillé du festival, la faute à trop de copains  et d'abus, mais l'édition 2012 du festival Maloka a encore été un franc succès. Je crois que l'édition a battu son record d'affluence, avec au moins 1500 entrées cumulées à la fin du samedi soir. Niveau musique et au-delà des annulations de dernière minute qui font toujours chier, si je devais retenir un groupe par soir, mes palmes iraient sans aucun doute à Fertil Miseria, Inner Terrestrials et 20 Minutes de Chaos. Côté orga, les bénévoles et gens des Tanneries ont assuré comme des chefs et la bouffe vegan était encore une fois exquise. Au final donc, que du positif ! En espérant qu'une édition 2013 ait lieu, toujours aux Tanneries...

vendredi 18 mai 2012

Lundi 14 mai - Catheter + Streetwalker + Convulsive Disorder + Schtern @ chez GG - Nevers

Concert du lundi soir désespoir ! C'est généralement l'adage lorsque l'on organise un évènement un lundi soir, mais si on voulait que les ricains de Catheter et Streetwalker fassent une petite escale à Nevers, on n'avait pas trop le choix.

 Le lundi c'est aussi le soir où l'on répète avec les Schtern.  Ce ne fut pas une mince affaire de convaincre tout le monde de jouer, mais autant en profiter, on était tous sur Nevers et on décide de se rajouter à l'affiche quelques heures avant le début du concert ! Pour ceux qui n'ont pas suivis, SCHTERN c'est un groupe de La Machine (58 mec) qui n'a cessé d'évoluer depuis sa formation à la fin des années 90. Ces dernières années, Bilou officie à la guitare, et Fab à la basse. J'ai repris le chant en lieu et place de Dédé il y a maintenant un an, et Poz (Tambours du Bronx, Re-Org) fait la batteuse depuis l'été dernier et remplace donc la boite à rythme. Voilà le petit historique ! C'est donc pas vraiment préparé, avec un set non abouti, que nous nous présentons tel les vilains petits canards perdus au milieu des méchants groupes de grind ! Et le concert s'est finalement pas trop mal passé. Le chant clair passe beaucoup mieux que le braillé, et les dernières chansons du set, plus torturés semblent mieux fonctionner que les premières, plus linéaires. J'ai même eu droit à un petit slam, non désiré, sur la chanson qui parle du stage-diving ! Quelques spectateurs m'ont littéralement kidnappé par surprise, et m'ont fait côtoyé le plafond de la cave à GG. Il y aura de la vengeance en perspective ! Quoiqu'il en soit, ce fut formateur de jouer, et on a pu constater le chemin à parcourir pour que notre set soit totalement au point !

S'ensuit les CONVULSIVE DISORDER, en formation quatuor (il manquait un des deux guitariste). Les locaux étaient le groupe le plus attendu de la soirée, et les gars n'ont vraiment pas déçu. Composé de membres de Tumor Necrosis ou Dysmorphic, les Convulsive proposent un death-grind très technique et furieux, pas très éloigné de Misery Index me souffle le batteur. L'ambiance est électrique, et leur ancien chanteur Flavien (et actuel Godbleed) vient régulièrement voler le micro. Un très bon premier concert qui j'espère en annonce d'autres très prometteurs !

Après la mise en bouche assurée par les groupes locaux, c'est au tour des ricains d’enchaîner. Surprenant tout le monde, et faisant donc mentir leur statut de star de la tournée en jouant avant Streetwalker, c'est les CATHETER qui s'installent, l'échauffement du batteur sur sa caisse clair pendant Convulsive aurait du nous mettre la puce à l'oreille ! On est fin de tournée et cela se ressent sur le moral des troupes. Le guitariste marche en béquille, et passera donc son set assis sur un ampli. Le set est quand même enchainé avec sérieux, mais l'ambiance est quelques peu gâchée par les 2 vieux thrashers complètement bourrés qui emmerderont le groupe pendant tout le set. Le photographe des ricains (et accessoirement père du batteur de Catheter, autant faire profiter la famille d'une petite virée en Europe me dirait-vous !) vient régulièrement calmer les ardeurs des 2 thrasheurs, mais rien n'y fait !  Niveau musical, le trio proposent un grind qui flirte régulièrement avec le death, la power violence ou le sludge et les 30 minutes de set passent à vitesse grand V !

Pour terminer, c'est les STREETWALKER qui achèvent la soirée. Je n'ai pas vu grand chose du set, mais l'ambiance a redécollé pour les gars de Seattle. Les 2 relous ayant été déclarés indésirables (mais quand même pas évacués), c'est maintenant Flav qui fait le show devant Streetwalker. Ils piquent régulièrement le micro du guitariste, au grand désespoir des Streetwalker. Mais tout cela reste bonne enfant et les ricains feront même deux rappels (dont Refuse/Resist de Sepultura) pour remercier le public restant !

Pour résumer, ce fut un lundi soir pas des plus banals, avec 2 groupes locaux qui faisaient leur premier concert et deux groupes ricains harassés par leur tournée mais qui ont malgré tout assuré le show. L'affluence fut honorable pour un lundi soir (38 entrées), mais insuffisante pour que l'on retombe sur nos pattes financièrement avec la No Way Asso (il aurait fallu une dizaine d'entrées en plus). Mais il en faut plus pour nous décourager, on remets donc le couvert fin juin à la cave à GG...


Photos par Nicolas Gilles, merci !

mardi 15 mai 2012

Samedi 12 mai 2012 - One Fest @ Nevers

 
Un mois après la création de ce blog, j’ai déjà du retard dans mes reports. Les derniers jours furent en effet chargés, avec la première édition du Cambrouss Festival le samedi 05 mai et le plan dépan’ organisé pour la folkeuse allemande AWRY PATTERN et les potes de LLAMAME LA MMUERTE le vendredi  11 mai. Du coup la soirée qui nous intéresse aujourd’hui, c’est la seconde édition du ONE FEST. La première édition avait été un franc succès et une centaine de personnes s’était déplacée au Lounge pour aller voir/écouter Jean-Louis Costes, Le Crabe ou Sheriff Perkins. Bilou remets donc le couvert, en organisant ce coup-ci dans la salle bar du Café Charbon.  La formule est toujours la même, il s’agit de faire cohabiter le plus grand nombre de one-man band possible dans une soirée où l’éclectisme musical est de rigueur.  


Et c’est Bilou qui se charge d’ouvrir à 21h, avec son projet solo que l’on ne présente plus, CHAROGNE STONE . Malgré le fait que Bilou ait présenté 3 fois ce set à Nevers en deux ans, il y a encore des gens qui n’avaient toujours pas vu Charogne Stone  en mode solo et l’effet de surprise aidant, c’est plutôt une bonne chose. Bilou est surmotivé de jouer à domicile devant les copains, et ça faisait bien longtemps que je ne l’avais pas vu autant en colère. Côté public, les doigts se lèvent, ça crie, les danseurs de Sain-Guy s’agitent, et c’est donc logiquement un gros concert pour le père Bill. 


A peine le temps de soufller que c’est MICHIKO 66 qui enchainent à l’autre bout de la salle. Après avoir œuvré au développement de la scène rock locale en créant notamment le festival Nevers à Vif, Jean Michel Marchand propose son projet folk depuis maintenant pas loin de 10 ans. Depuis quelques années, la formule a quelques peu changé, Jean-Michel sembla avoir abandonné la formule en duo pour un projet en configuration one man band. Mais la recette est toujours la même, Michiko propose de jolies chansons folk, très épurées où il prend son temps pour installer ses ambiances mélancoliques. Les titres de Coux et du split vinyle récemment sorties défilent et les réactions sont assez mitigées , certains trouvant la formule chiante au possible. Pour ma part, je me laisse bercer et le côté reposant des chansons sera finalement la seule éclaircie sonore d’une soirée au finale très bruyante. 


Après une petite pause, c’est au tour de TWO SQUARE METTERS OF MACHINE d’enchaîner. Echappé du groupe niverno-parigot LA MACHINE, Médhi propose une musique hybride, entre electro et metal, le t-shirt Treponem Pal qu’il arbore pour la soirée ne trompant pas sur la marchandise.  C’est un des premier concert qu’il effectue et Médhi remplie parfaitement son contrat, ça danse dans la salle. Seul bémol que je puisse faire au set, il est vraiment dommage que des lunettes spéciales n’aient pas été distribuées à toute la salle, le jeu de lumière était un peu trop aveuglant pour mes petits yeux. 


S’ensuit ARNAUD RIVIERE pour un set qui ne laissera personne de marbre. Ces dernières années, les oreilles neversoises les plus averties avaient été habituées aux musique expérimentales et à la harsh noise avec la venue d’affreux jojos comme Morgane Desbeet, Ecoute La Merde ou Lord Gonzo. Là c’est dans le même registre, c’est énergique, intense et les gens se demandent où ça veut en venir :  ça triture la table de mixage avec des tiges en ferraille, ça maltraite le tourne-disque… Un set bien scotchant ! 

Et enfin c’est BUD MCMUFFIN qui achève le bal. Le niortais exilé du côté d’Amiens propose un garage/rock’n’roll pas des plus originale, mais on peut dire que c’est diablement efficace, ça remue sévère dans le pit, et je me surprends même à danser sur le comptoir distro du Café Charbon. Encore une bien belle soirée, vivement la troisième édition !

samedi 5 mai 2012

Jeudi 03 mai 2012 - Clara Clara + Zëro + Electric Electric + House Of John Player @ Tanneries - Dijon

La fine fleur de la noise française s'est donné rendez-vous aux Tanneries pour une soirée organisée par les Heavy Moustache Falafel Paradise. N'ayant vu aucun des groupes en concert, je ne pouvais manquer ce concert de prestige. C'est le genre d'affiche que l'on aurait pu voir il y a 15 ans à la Vapeur, mais label SMAC oblige, la programmation y est devenu banalement commerciale. Le concert se passe donc boulevard de Chicago, et ce n'est vraiment pas pour me déplaire, bien au contraire. Le temps de faire un coucou à la famille et de se perdre dans des Grésilles et un Dijon défiguré par les travaux du futur tramway, on arrive sur le coup des 22h15 et le concert vient tout juste de débuter avec HOUSE OF JOHN PLAYER. Pas prévu initialement à l'affiche, le projet solo de Dean Spacer accompagne les Clara Clara sur leur tournée européenne et c'est tout naturellement que l'anglais s'est intercalé à l'affiche. C'est pas évident de décrire sa musique, mais avec son synthé et des boucles, House Of John Player propose une musique noisy pop que ne renierait pas Sonic Youth ou Bloody My Valentine, alternant chanson lo-folk et nappes sonores plus bruitistes. Bonne découverte. A peine le temps de souffler, que ce sont les ELECTRIC ELECTRIC qui enchaînent. La salle s'est considérablement remplis et les strasbourgeois semblaient attendus de pied ferme par le public présent ce soir. Dès les premières notes du trio, la folie gagne la salle, les corps se déhanchent avec frénésie. La formule est simple mais bougrement efficace : la batterie donne le tempo, telle le boum boum de la musique electro, la guitare assène avec parcimonie des riffs noisy et le clavier/sample achève de donner à leur musique un coté dansant. Le terme d'epileptic dancing noise qui leur ai affublé n'est vraiment pas usurpé. Je n'attendais pas grand chose de ce groupe mais finalement ce fut la grosse calotte ! C'est ensuite aux lyonnais de ZËRO qu'incombent la dur tâche de succéder aux Electric Electric. C'était avec impatience que j'attendais de découvrir les anciens Bästard en concert et j'avoue avoir été légèrement déçu. Non pas que le concert ait été foncièrement mauvais, mais le son n'était tout d'abord pas tit-top. Et malgré une musique plus accessible et plus rock que ce qu'ils faisaient avec Bästard, c'est pas forcément évident de rentrer dans leurs compos lorqu'on ne connait pas la musique. Un groupe à réecouter pour sans doute en apprécier toutes les subtilités. Alors que la salle s'était bien vidée pour Zëro, les Tanneries se remplissent de nouveau pour assister au retour des enfants du pays exilés à Lyon, les CLARA CLARA. J'ai toujours eu du mal avec ce groupe, ne me demandez pas pourquoi, et j'espérais que le concert allait me faire changer d'avis. Après quelques titres, je me rend à l'évidence, Clara Clara ce n'est définitivement pas pour moi. Je trouve que c'est très pauvre musicalement, on pourrait qualifier ce groupe de MGMT du pauvre et le comble pour un groupe de pop qui chante en français, c'est que l'on ne comprend rien aux paroles. Et surtout les chansons ne font pas mouches, ça manque clairement de tubes. Le groupe remporte malgré tout un franc succès, la salle est comble et le public de hipster, conquis d'avance, est à fond. Mais c'en est trop pour moi, et la fatigue se faisant sentir, on décide de fuir ! Quoiqu'il en soit, ça a fait bien plaisir de voir des Tanneries bien remplies pour un concert de noise !


vendredi 4 mai 2012

Mardi 1er mai 2012 - Farley's Fury + K-Nards Boiteux @ Le Courrier - Nevers

Le 1er mai, c'est habituellement la journée des travailleurs, mais c'est aussi le jour où les K-Nards Boiteux ont décidé un peu contraints et forcés de venir jouer chez eux, au Courrier. En manque de dates sur leur tournée française, et devant faire face à des annulations en cascades, les K-Nards et leur asso K-Nardage Asso ont donc organisés un peu en urgence une date à Nevers, ce qui leur a permis de faire une petite tournée de 6 jours de suite, sacré exploit pour un groupe nivernais !

Mais au-delà du concert, la journée ne fut pas des plus banals ! A 10h, je me rendis tout seul comme un grand au défilé du 1er mai. Le défilé 2012 était bien sur imminent politique, les vrais travailleurs étaient dans la rue pour se faire étendre, et les "casses-toi pauv'con" fusaient de partout". Pas mal de monde avaient fait le déplacement, et je me commençais à me dire qu'il n'y avait pas beaucoup de jeunes dans le cortège quand je croisa les kids de feu Malaria Manifesto / Burger Suicide. Ils étaient descendus de leur Morvan natale pour la manif du 1er mai, mais surtout pour écouter la voix de la gauche. François Hollande était en effet en déplacement à Nevers pour rendre hommage à notre ancien maire, Pierre Bérégévoy, tristement décédé un premier mai il y a 19 ans. C'est avec peu d'enthousiasme mais quand même un brun curieux que je décide de les suivre pour aller voir le spectacle. RDV était donné à midi au Palais Ducal pour un picnic bucolique. Pendant que Hollande se fait désirer, les enceintes crashent du Radiohead et du Chinese Man et le soleil commence à bien taper. Je décide d'aller chercher quelques bières chez Memet pour patienter et c'est avec surprise que je tombe sur Hollande et sa garde rapprochée. L'effervescence pointe son nez, mais je reste malgré tout surpris de l’accessibilité du candidat, ici pas de cars de CRS ou de barrière insurmontable entre le candidat et le peuple. Par contre, le cirque politico-médiatique déployé est assez impressionnant, et ce fut plutôt sympa de taper la causette avec la très parisienne équipe du Petit Journal de Canal Plus. Après le discours très généraliste du candidat, on décide de se mettre au vert (dans tous les sens du terme) pour l'après midi en attendant le concert du soir.

Le temps d'aller chercher la distro, on se pointe place Chaméane à 19h30 pour le concert. Les groupes sont déjà là, un brun fatigués des quelques jours d’excès en tournée. Le biniou commence à résonner à 21h, signe que les FARLEY'S FURY débutent leur set. Les canadiens, acolytes des K-Nards pour cette tournée, sont de retour à Nevers un an après leur première escale au Bar du Pont. Ils proposent un punk rock celtique, ala Dropkick Murphy's. On ne peut pas dire que c'est le genre de groupes que j'affectionne, mais cela reste efficace et je regarde les premiers morceaux avec plaisir. Par contre, sur la longueur, j'ai totalement décroché, le biniou m'a littéralement cassé les oreilles. Puis ce fut au tour des héros locaux de jouer, j'ai bien sûr nommé LES K-NARDS BOITEUX.  Les ayant vu 2 fois ces derniers mois, rien de neuf sous le soleil, c'est toujours le même set. C'est du gros punk ska core, l'originalité du groupe se trouvant dans les 2 saxos et le chant féminin emmené par Fanny. C'est pas l'affluence des grands soirs, le public est un peu fatigué, la plupart des neversois présents revenaient du Groez Rock, mais c'est malgré tout la fête et c'est toujours un plaisir de faire les choeurs sur leurs tubes, notamment leur hymne K-Nard Boiteux. La soirée fut donc plus que positive, seul déception, les K-Nards n'avaient toujours pas leur album. Ils devaient avoir leur premier vrai cd pour la tournée, mais n'en pouvant plus d'attendre les dessins de la BD qui devait accompagner l'album, ils ont une fois de plus opté pour la débrouille et le DIY et ont donc gravé une centaine de cd 5 titres pour faire patienter les fans hardcore.

vendredi 27 avril 2012

Mardi 24 avril 2012 - Jucifer + Godbleed @ Chez GG - Nevers


Trois jours après avoir organisé au Charbon, on remets ça avec la No Way et ce coup-ci à la cave ! En marge de leurs dates dans des grosses salles ou des festivals prestigieux (notamment le Roadburn), les américains font quelques dates en France dans des infrastructures plus modestes. Etant perpétuellement sur la route, ils ont l'habitude de jouer dans des endroits improbables, mais c'est quand même assez hallucinant d'entendre Edgar le batteur dire que la cave est le genre d'endroit qu'il affectionne tout particulièrement !

C'est les GODBLEED qui ont l'honneur d'ouvrir pour les ricains à Nevers. Les locaux de l'étape s'en sortent plus que bien, le groupe a gagné en confiance et en maturité, et tous les tubes y passent. La quarantaine de personnes est tout acquis à leur cause, et ça commence à sérieusement remuer dans la salle. Tous le monde y va de son petit slam, et chose rare même GG le maitre des lieux a droit à son petit stage-diving ! Le set se termine par un Punish Your God dantesque et c'est bien échauffé que l'on attends de pied ferme les américains.


Les JUCIFER attaquent donc leur set à 23h. On se demandait sérieusement ce que Jucifer allait nous proposer sur cette tournée (on est tombé sur internet sur de vieilles chansons très variet' des ricains), mais on est vite rassuré quand le duo débute, ça joue fort et c'est finalement du gros sludge des familles qui résonnera dans la cave pendant plus d'une heure. Durant le set, on entendra pratiquement pas le chant d'Amber la guitariste et à peine celui du batteur. C'est finalement pas très grave, leur musique étant tellement massive et prenant tellement aux tripes. Le groupe est impressionnant de maîtrise, le couple joue en parfaite symbiose , on assiste littéralement à une copulation musicale en direct ! Le groupe pioche dans tous ses albums, mais fait quand même la part belle au petit dernier Throned In Blood, paru en 2010.
Pour conclure, on peut dire que les absents ont eu torts, cette soirée restera dans les annales des concerts chez GG ! 





photos par Galaf !

mercredi 25 avril 2012

Samedi 21 avril 2012 - Ni + Les Louise Mitchels + Poil + Sheik Anorak @ Café Charbon - Nevers

Après une petite pause de quelques semaines, c'est notre retour aux affaires niveau organisation de concerts sur Nevers avec les copains de la No Way Asso. 

Le marathon commence donc le samedi 21 avril au Café Charbon. C'est toujours un brun stressant d'organiser dans notre mythique salle municipale, il y a des comptes à rendre, tant au niveau financier, que moral ou humain, mais les avantages se révèlent au final beaucoup plus nombreux que les inconvénients. C'est notamment réconfortant de s'appuyer et de se reposer sur une structure professionnelle. 
Après avoir abordé le hardcore, le garage/surf et le post-rock, on est donc de retour au Charbon pour une soirée noise/jazz rock. Le pari était plutôt risqué, mais on souhaitait enfin mettre en lumière des groupes que l'on avait accueilli lors de nos batcave party chez GG. 




La soirée débute par SHEIK ANORAK. Frank nous a fait l'honneur et la gentillesse de se rajouter au dernier moment, comblant l'annulation 48 heures avant le concert des YEUX DE LA TÊTE. Lors de sa venue à Nevers en février 2010, Franck avait proposé un set "pop", là le ton est légèrement différent, le set de ce soir est beaucoup plus difficile d'accès. Après une longue intro très dissonante où le lyonnais prépare ses boucles avec sa guitare et sa batterie, le mur du son tombe petit à petit et la transe laisse poindre le bout de son nez et gagner le public.


Pas le temps de se reposer les oreilles, qu'à peine fini le set de Sheik Anorak, c'est les POIL qui enchaînent dans la salle bar. Les acolytes de tournée de Ni n'étaient pas prévu au programme, mais la raison nous aura convaincu des les rajouter l'après-midi même à l'affiche. Le trio propose un rock inclassable, invoquant de multiples influences aussi disparates que le punk, la noise, le jazz ou la musique classique. Le public ne s'y est pas trompé, ça commence à remuer et l'ambiance à décoller, et c'est la grosse découverte pour beaucoup de monde.



S'ensuit dans la grande salle LES LOUISE MITCHELS. C'était pas évident de proposer aux activistes banlieusards une date dans une salle subventionnée, mais ils ont relevé le défi sans problème. Le groupe a connu quelques changements de line-up depuis leur venue à Nevers il y a deux ans, mais le groupe officie toujours en quatuor avec une basse, une guitare et deux batteries. Tout leur dernier disque Trop bon trop con y passe, et on a même eu droit à un petit rappel. Le public a le sourire jusqu'aux oreilles, ça fait plaisir  !


Après un second intermède musical avec les POIL dans la salle bar, c'est les NI qui cloturent la soirée ! Les lyonnais étaient attendus aux tournants et n'ont point décu. Les titres des 2 cds y passent et on en prend plein les oreilles. Ca joue fort, ca part dans tous les sens, c'est impressionnant de virtuosité. Le côté un peu trop technique peut d'ailleurs rebuter, mais la plupart des spectateurs ne se sont pas ennuyés un seul instant !
Bref la soirée fut au top musicalement, mais ça aurait mérité un plus de monde, seulement une soixantaine de personnes avaient fait le déplacement !


photos par Jean-Claude C