vendredi 27 avril 2012

Mardi 24 avril 2012 - Jucifer + Godbleed @ Chez GG - Nevers


Trois jours après avoir organisé au Charbon, on remets ça avec la No Way et ce coup-ci à la cave ! En marge de leurs dates dans des grosses salles ou des festivals prestigieux (notamment le Roadburn), les américains font quelques dates en France dans des infrastructures plus modestes. Etant perpétuellement sur la route, ils ont l'habitude de jouer dans des endroits improbables, mais c'est quand même assez hallucinant d'entendre Edgar le batteur dire que la cave est le genre d'endroit qu'il affectionne tout particulièrement !

C'est les GODBLEED qui ont l'honneur d'ouvrir pour les ricains à Nevers. Les locaux de l'étape s'en sortent plus que bien, le groupe a gagné en confiance et en maturité, et tous les tubes y passent. La quarantaine de personnes est tout acquis à leur cause, et ça commence à sérieusement remuer dans la salle. Tous le monde y va de son petit slam, et chose rare même GG le maitre des lieux a droit à son petit stage-diving ! Le set se termine par un Punish Your God dantesque et c'est bien échauffé que l'on attends de pied ferme les américains.


Les JUCIFER attaquent donc leur set à 23h. On se demandait sérieusement ce que Jucifer allait nous proposer sur cette tournée (on est tombé sur internet sur de vieilles chansons très variet' des ricains), mais on est vite rassuré quand le duo débute, ça joue fort et c'est finalement du gros sludge des familles qui résonnera dans la cave pendant plus d'une heure. Durant le set, on entendra pratiquement pas le chant d'Amber la guitariste et à peine celui du batteur. C'est finalement pas très grave, leur musique étant tellement massive et prenant tellement aux tripes. Le groupe est impressionnant de maîtrise, le couple joue en parfaite symbiose , on assiste littéralement à une copulation musicale en direct ! Le groupe pioche dans tous ses albums, mais fait quand même la part belle au petit dernier Throned In Blood, paru en 2010.
Pour conclure, on peut dire que les absents ont eu torts, cette soirée restera dans les annales des concerts chez GG ! 





photos par Galaf !

mercredi 25 avril 2012

Samedi 21 avril 2012 - Ni + Les Louise Mitchels + Poil + Sheik Anorak @ Café Charbon - Nevers

Après une petite pause de quelques semaines, c'est notre retour aux affaires niveau organisation de concerts sur Nevers avec les copains de la No Way Asso. 

Le marathon commence donc le samedi 21 avril au Café Charbon. C'est toujours un brun stressant d'organiser dans notre mythique salle municipale, il y a des comptes à rendre, tant au niveau financier, que moral ou humain, mais les avantages se révèlent au final beaucoup plus nombreux que les inconvénients. C'est notamment réconfortant de s'appuyer et de se reposer sur une structure professionnelle. 
Après avoir abordé le hardcore, le garage/surf et le post-rock, on est donc de retour au Charbon pour une soirée noise/jazz rock. Le pari était plutôt risqué, mais on souhaitait enfin mettre en lumière des groupes que l'on avait accueilli lors de nos batcave party chez GG. 




La soirée débute par SHEIK ANORAK. Frank nous a fait l'honneur et la gentillesse de se rajouter au dernier moment, comblant l'annulation 48 heures avant le concert des YEUX DE LA TÊTE. Lors de sa venue à Nevers en février 2010, Franck avait proposé un set "pop", là le ton est légèrement différent, le set de ce soir est beaucoup plus difficile d'accès. Après une longue intro très dissonante où le lyonnais prépare ses boucles avec sa guitare et sa batterie, le mur du son tombe petit à petit et la transe laisse poindre le bout de son nez et gagner le public.


Pas le temps de se reposer les oreilles, qu'à peine fini le set de Sheik Anorak, c'est les POIL qui enchaînent dans la salle bar. Les acolytes de tournée de Ni n'étaient pas prévu au programme, mais la raison nous aura convaincu des les rajouter l'après-midi même à l'affiche. Le trio propose un rock inclassable, invoquant de multiples influences aussi disparates que le punk, la noise, le jazz ou la musique classique. Le public ne s'y est pas trompé, ça commence à remuer et l'ambiance à décoller, et c'est la grosse découverte pour beaucoup de monde.



S'ensuit dans la grande salle LES LOUISE MITCHELS. C'était pas évident de proposer aux activistes banlieusards une date dans une salle subventionnée, mais ils ont relevé le défi sans problème. Le groupe a connu quelques changements de line-up depuis leur venue à Nevers il y a deux ans, mais le groupe officie toujours en quatuor avec une basse, une guitare et deux batteries. Tout leur dernier disque Trop bon trop con y passe, et on a même eu droit à un petit rappel. Le public a le sourire jusqu'aux oreilles, ça fait plaisir  !


Après un second intermède musical avec les POIL dans la salle bar, c'est les NI qui cloturent la soirée ! Les lyonnais étaient attendus aux tournants et n'ont point décu. Les titres des 2 cds y passent et on en prend plein les oreilles. Ca joue fort, ca part dans tous les sens, c'est impressionnant de virtuosité. Le côté un peu trop technique peut d'ailleurs rebuter, mais la plupart des spectateurs ne se sont pas ennuyés un seul instant !
Bref la soirée fut au top musicalement, mais ça aurait mérité un plus de monde, seulement une soixantaine de personnes avaient fait le déplacement !


photos par Jean-Claude C

samedi 14 avril 2012

Vendredi 13 avril 2012 - Whoresnation + Charogne Stone + Cavern + Lebakko + Pizza OD @ la Gueule Noire - Saint-Etienne

On prends les mêmes et on recommence ! Les semaines se suivent et c'est finalement un peu toujours les mêmes que je revois ces derniers temps en concert ! Le concert de ce soir se passe donc à Saint-Etienne, ville où j'avais pas mis les pieds depuis la soirée La Fraction / Unlogistic au local 100% il y a quelques années. Sainté la grisaille foisonne toujours autant de punks en tout genre et son statut de capitale punk hexagonale est loin d'être usurpée. C'est donc avec plaisir que je me rends avec Bilou à la Gueule Noire, nouvel espace autogéré de Sainté. A peine le temps de boire une bière et de décharger le matériel que les lyonnais de PIZZA OD ouvrent le bal. Leur K7 ont tourné en boucle chez moi pendant un petit moment, notamment le split avec Lexomyl et c'est donc avec impatience que je voulais les voir en concert pour la première fois. Le trio propose un punk mélodique assez basique, chanté en français, et les mélodies et les paroles te fendent le coeur. Par contre ça jouait assez fort, leur son est cradingue (et c'est voulu), j'en ai donc profité pour taper la causette avec le père Thrash que je n'avais pas vu depuis un petit moment. Il m'explique que la Gueule Noire est un espace loué grâce à la générosité de 60 souscripteurs, chacun mettant 10 euros par mois pour payer le loyer de l'endroit. Les gens du lieu ne proposent pas seulement des concerts, mais il y a aussi une salle de boxe, une bibliothèque, des ateliers cuisine et j'en passe. Bref ça se bouge pour transmettre l'esprit DIY et une certaine idée de la transmission des savoirs. J'avoue que c'est le genre d'initiative qui me fait bien rêver, mais dans notre petite ville de Nevers, ce genre de projet est voué à l'échec, faute de personnes motivés. S'en suit les finlandais de LEBAKKO que je n'ai pas vu, il fallait se ravitailler en lasagnes vegan et en gâteaux aux pommes. Les choses sérieuses commencent donc pour ma part avec les CAVERN et cela fait vraiment plaisir de les voir ailleurs qu'aux Tanneries. Les dijonnais proposent un death/grind dans la continuité des derniers titres de Krap Nek et c'est de mieux en mieux calé, tout comme UHL leur projet parallèle. Le groupe se donne à fond, et Cécé la chanteuse est plus que jamais possédée par le diable ! L'ambiance commence à décoller et c'est donc par un rappel que les dijonnais achèvent leur set. Puis vient le tour de CHAROGNE STONE, le batteur héros solitaire neversois. Bien que tout la plupart des gens présents ait déjà vu son set, Bilou met la fessée à tout le monde et le premier slam de la soirée pointe son nez. Pour finir, les franc-comtois de WHORESNATION achèvent le public restant par leur grindcore de haute voltige. Les zikos maîtrisent avec maestro leur instruments (j'ai pas descotché du batteur) et on croirait que Pibe a toujours chanté dans Whoresnation tant il assure niveau présence scénique. Par contre le son chant était un peu faiblard par rapport à ce que j'avais pu voir à Nommay le mois dernier, dommage ! Pour résumer, c'était encore une bien bonne soirée. L'organisatrice était un brun frileuse en début de soirée, il y avait 4 soirée rock/punk/metal ce vendredi 13 à Sainté, mais une cinquantaine de personnes se sont finalement déplacées au concert, ce qui a permis à l'organisation de retomber sur ces pattes financièrement. Et au-delà de la musique, c'était un plaisir de revoir les amis de Sainté, et les copains venus de Lyon et de Bourg-en-Bresse, et aussi de faire de nouvelles rencontres !

lundi 9 avril 2012

Dimanche 08 avril 2012 - Charogne Stone + Kinski Elevator @ Théâtre des Feuillants / Dijon

Une semaine après le concert aux Tanneries, me voilà de retour à Dijon ! La donne est quelque peu différente, on est loin du squat autogéré, mais c'est au Théâtre des Feuillants que le rendez-vous est donné. Le magazine gratuit Magma organise en effet son premier festival. L'équipe du périodique bourguignon a pris le risque de proposer une affiche pluridisciplinaire sur deux jours, le samedi soir étant consacré au théâtre et à la danse, et le dimanche à la musique et à la lecture.
C'est donc avec une certaine curiosité que je me rend ce dimanche soir au concert de Charogne Stone et Kinski Elevator. La stupeur est encore plus grande lorsque que l'on découvre que la salle a une capacité de 400 places, et que le prix de l'entrée est à 12 euros. En ce week-end de Pâques, les spectateurs ont aussi eu peur, car la salle se révélera vide toute la soirée, je suis même pas sur qu'il y ait eu une entrée payante.
CHAROGNE STONE a donc eu la lourde tache d'ouvrir le bal devant la dizaine de spectateurs (comprenez les organisateurs et les invités). Le set est toujours aussi rodé, Bilou enchainant à un rythme effréné les titres de ses deux derniers 45tours. Malgré le fait que j'ai du voir le set une vingtaine de fois, je ne me lasse toujours pas de la formule Charogne Stone en one man band ! Vivement le nouveau set !
Après un bref changement de plateau, c'est au tour des parisiens de KINSKI ELEVATOR de prendre le relais. J'attendais leur concert avec impatience, j'avoue que le dernier album du trio guitare/batterie/clavier m'avait quelque peu laisser sur ma faim. Les idées et les chansons étaient là, mais la production manquait sérieusement de relief à mon goût. Le live me réconciliera finalement avec leur musique. Les ambiances jazzy et pop succèdent à des envolées noisy et des passages plus expérimentaux. Le son est fort et massif, ce qui manquait cruellement à leur disque. Par contre sur la durée, j'ai légèrement décroché, les chansons sont parfois un tantinet longue, mais ça doit être ça le progressif et le côté impro jazz peut s'avérer rebutant pour le punk qui sommeille en moi.
Musicalement la soirée fut donc au top, bien dommage qu'il n'y ait eu personne. Un groupe local ou une tête d'affiche aurait été le bienvenue pour ramener un peu de monde, ainsi qu'un tarif d'entrée plus abordable. Les organisateurs devront donc revoir leur copie (date, lieu, prix, programmation musicale) s'ils veulent refaire une édition viable financièrement.

http://boumcoeurrecords.monsite-orange.fr/
http://soundcloud.com/kinskielevator

lundi 2 avril 2012

Dimanche 1er avril 2012 - La Casa Fantom / Never Again / UHL @ Tanneries / Dijon


C'est par un beau soleil que nous décidons en ce dimanche après-midi de prendre la route pour Dijon et ses mythiques Tanneries. Perpétuellement menacé d'expulsion, le collectif qui occupent les lieux tient le coup et négocie actuellement avec la mairie de Dijon pour un déménagement vers un nouveau lieu. Le terrain a semble-t'il été trouvé, il reste à construire les murs, affaire à suivre donc... Ce soir, il n'est point question de oï ou de ska, vu que c'est Cécé et Jojo de Cavern qui gèrent la soirée. Après avoir organisé Charogne Stone / Death To Pigs le mois dernier, ils remettent le couvert dans des Tanneries en configuration petite salle pour accueillir le duo norvégien la Casa Fantom. Comme on est jamais mieux servi par soit-même, ce sont les organisateurs qui attaquent le bal avec UHL . Les anciens Krap Nek proposent leur vision du black metal, et on peut dire que c'est beaucoup plus convaincant que les fois précédentes où je les avais vu. Jojo maîtrise beaucoup mieux sa batterie, et Cécé est toujours aussi impressionnante au chant et à la guitare. Pour résumer, je trouve que le duo se bonifie avec le temps, normal me dirait-vous ! S'ensuit les autres locaux de l'étape, les NEVER AGAIN. Après la baffe pris à Nevers en février, c'est le all-star band dijonnais (composé d'ex ou actuels Who Needs Map, Red Cold Seasons, Splint...) qui a achevé de nous convaincre de venir. Malgré quelques soucis techniques, leur musique me touche toujours autant. Leur punk hardcore tape à la fois dans le oldschool et dans des trucs plus emo, voir modern hardcore. Le chant est très riche, 3 membres du groupe alternant chant clair et passages plus screamo. Les gars finissent leur set par une reprise des Beastie Boys, ce qui n'est pas pour déplaire à la trentaine de spectateurs venus ce soir. Devait suivre les autrichiens de BOREDOM, mais les gars ont eu quelques soucis avec les forces de l'ordre en Suisse et sont donc restés bloqués vers Bâle. Le temps de se mettre en condition en mangeant le gâteau au chocolat magique des Never Again, ce sont donc les norvégiens de LA CASA FANTOM qui installent leur ampli fait maison et vont clôturer la soirée. Fuyant la froideur des forêts norvégiennes, le duo basse/batterie est en virée pendant quelques semaines, pour une tournée qui doivent les amener jusqu'au Portugal ou en Italie. Ne connaissant pas leur musique, je n'en attendais pas grand chose. Les effets du gâteau aidant, on peut dire que j'ai pris une sacré claque ! C'est pas évident de décrire leur musique, ça joue fort, c'est lourd, c'est chaotique, ça alterne passages lents aux relents de sludge ou de math rock et des envolées plus typiquement punk hardcore. D'une manière général, c'est original et d'une tristesse absolue et c'est la grosse découverte de la soirée pour nous. Merci à Cécé et Jojo pour cette affiche détonnante !

présentation

Bonjour à tous,
L'envie d'écrire sur les concerts auxquels je me rend régulièrement me titille depuis toujours. Écumant les bas-fond de l'underground hardcore, punk, noise and co depuis maintenant 15 ans, je vis toujours chaque concert avec excitation et curiosité. Mais j'ai toujours été déçu du manque de compte-rendu de concerts dans les fanzines punk, qu'ils soient en version papier ou sur le web. Voici donc ma modeste contribution au truc et aussi un hommage à ceux qui se bougent pour les concerts ! Je ne sais pas de quoi le blog sera fait dans les prochaines semaines, mais mon but premier restera de faire des reports de concerts, au moins un par semaine, mais il se peut que d'autres choses viennent s'intégrer au blog... Je vous remercie d'avance de vos remarques ou conseils !
Noise Mad Man